Le fer est l’élément chimique de numéro atomique 26, de symbole Fe. Ce minéral est naturellement présent dans de nombreux aliments sous ses deux formes principales qui sont le fer héminique et le fer non héminique. Les plantes contiennent uniquement du fer non héminique, alors que des aliments d’origine animale contiennent à la fois du fer héminique et du fer non héminique. Le fer héminique représente environ 10% à 15% des apports totaux en fer dans les populations occidentales.
Le fer dans l’organisme humain
Dans l’organisme humain, le fer est un composant essentiel de l’hémoglobine, une protéine érythrocytaire qui transfère l’oxygène des poumons aux tissus. En tant que composant de la myoglobine, une protéine qui fournit de l’oxygène aux muscles, le fer favorise le métabolisme.
Le fer est également nécessaire à de nombreux processus comme la croissance, le développement, le fonctionnement cellulaire normal et la synthèse de certaines hormones et du tissu conjonctif.
Le corps d’un adulte d’environ 80 kg contient 3 à 4 g de fer, dont la majeure partie se trouve dans l’hémoglobine, tout le reste étant stocké dans le foie, la rate et la moelle osseuse sous forme de ferritine ou d’hémosidérine. Très peu de fer est éliminé par l’organisme humain dans l’urine, les matières fécales, le tractus gastro-intestinal et la peau. Les femmes en éliminent davantage que les hommes en raison de leur pertes menstruelles.
Les apports en fer journaliers recommandés
L’apport journalier en fer recommandé est de :
- 0,27 mg pour les nouveaux nés et nourrissons jusqu’à 6 mois,
- 11 mg pour les nourrissons de 7 à 12 mois,
- 7 mg pour les enfants de 1 à 3 ans,
- 10 mg pour les enfants de 4 à 8 ans,
- 8 mg pour les enfants de 9 à 13 ans,
- 11 mg pour les garçons adolescents de plus de 14 ans,
- 15 mg pour les filles adolescentes de plus de 14 ans,
- 8 mg pour les hommes adultes,
- 18 mg pour les femmes de adultes de moins de 50 ans,
- 8 mg pour les femmes de plus de 50 ans,
- 27 mg pour les femmes enceintes,
- 9-10 mg pour les femmes allaitantes.
Les informations ci-dessus sont valables pour des personnes incluant les produits d’origine animale dans leur alimentation. En effet, le fer héminique, qu’ils contiennent est davantage biodisponible et augmente l’absorption du fer non héminique contenu dans les végétaux. C’est pourquoi les apports journaliers recommandés sont 1,8 fois plus élevés pour des végétariens par rapport aux personnes mangeant de la viande.
La carence en fer
La carence en fer est très souvent associée à une perte de sang, à une mauvaise alimentation, à des parasites gastro-intestinaux ou à des maladies intestinales générant des troubles d’absorption.
La carence en fer est la cause la plus fréquente d’anémie, bien que les carences en d’autres micronutriments et d’autres facteurs peuvent y contribuer.
La carence en fer et l’anémie qui y est associée altèrent :
- le fonctionnement du système gastro-intestinal,
- la fonction cognitive,
- la fonction immunitaire,
- la performance physique,
- la régulation de la température corporelle.
Chez les nourrissons et les enfants, l’anémie ferriprive, c’est à dire résultat d’une carence en fer, peut entraîner des anomalies psychomotrices et cognitives qui, à défaut de traitement adéquat, peuvent entraîner des difficultés d’apprentissage.
Les groupes de personnes exposées au risque d’une carence en fer :
- les femmes enceintes,
les nourrissons et les enfants en bas âge, - les femmes ayant des règles abondantes,
- des donneurs de sang fréquents,
- les cancéreux,
- des personnes atteintes de troubles gastro-intestinaux,
- des patients ayants subi des opérations chirurgicales gastro-intestinales,
- des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque chronique.
Les risques liés à l’excès de fer
Des personnes adultes en bonne santé ont très peu de risque de surcharge en fer provenant de sources alimentaires. Cependant, une supplémentation excessive en fer, surtout si les suppléments sont pris en dehors des repas. peut provoquer divers symptômes gênants, comme :
- des troubles gastriques,
- une constipation,
- des nausées,
- des douleurs abdominales,
- des vomissements,
- des évanouissements.
Dans les cas graves, une surdose de fer peut entraîner une défaillance multisystémique, un coma, des convulsions et même la mort.
La dose de fer journalière maximale tolérable
- 40 mg pour les enfants et adolescents de 0 à 13 ans,
- 45 mg pour les adolescents de plus de 13 ans et les adultes.