L’exposition au bruit est en augmentation, en particulier dans le cadre de vie général, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. Cela implique qu’au XXIe siècle, l’exposition au bruit constituera toujours un problème de santé publique majeur.
Le son est un phénomène physique consistant en une compression et une expansion alternées de l’air se propageant dans toutes les directions à partir d’une source. Ces compressions et expansions alternées peuvent être décrites comme de petites variations de pression autour de la pression atmosphérique. La fréquence des alternances détermine la hauteur du son. Un son aigu de l’ordre de 4 000 Hz correspond à un grincement, tandis qu’une tonalité grave autour de 200 Hz sera identifiée comme un bourdonnement.
Les sources de bruit dans l’environnement génèrent des sons dans une large gamme de fréquences. Les pressions sonores, par rapport à la pression atmosphérique, vont de moins de 20 micropascals à plus de 200 pascals. Par conséquent, en acoustique, le logarithme de la pression acoustique par rapport à une pression acoustique de référence sert de base à une mesure d’exposition au bruit. Cette mesure est exprimée en décibels (dB).
L’organe auditif humain n’est pas également sensible aux sons de fréquences différentes. Le niveau de pression acoustique pondéré par la quantité biophysique appelé niveau sonore est exprimé en dB.
Voici des exemples de niveaux sonores dans certaines situations courantes :
- les feuilles qui tombent (très silencieuses), 10-20 dB,
- l’aspirateur, 55-65 dB,
- l’emplacement à proximité d’une route principale ou d’une autoroute, 70-80 dB,
- les concerts de musique pop, 1 00-1 1 0 dB.
L’exposition chronique au bruit constitue non seulement l’atteinte à la qualité de vie, mais également un risque pour la santé. Il existe suffisamment de preuves scientifiques selon lesquelles une exposition au bruit peut entraîner un bon nombre de problèmes, comme :
- une déficience auditive,
- l’hypertension
- la cardiopathie ischémique,
- la perturbation du sommeil,
- une baisse des capacités cognitives,
- la contrariété et le changement d’humeur.
Il se pourrait qu’il y ait d’autres effets qui restent à prouver par des études approfondies, tels que :
- des troubles psychiatriques,
- des modifications biochimiques,
- des modifications des niveaux d’hormones,
- des modifications du système immunitaire,
- la diminution du poids à la naissance,
- l’atteinte au bien-être psycho-social,
- une baisse de performances.
Il est sûr que certaines personnes ont une sensibilité spécifique au bruit et seront plus sensibles à l’un ou à tous ses effets que d’autres.
La plupart des impacts du bruit sur la santé publique ont déjà été identifiés dans les années 1960 et la réduction du bruit est un problème moins scientifique que politique. Des mécanismes sous-jacents aux troubles cardiovasculaires induits par le bruit et la relation entre le bruit et des facteurs non acoustiques ayant un impact sur la santé restent tout de même à élucider. Les effets du bruit sur les enfants tout particulièrement, y compris les effets sur les fonctions cognitives et leur réversibilité sont au cœur des préoccupations des scientifiques.