Le phosphore est l’élément chimique de numéro atomique 15, de symbole P. Pour l’être humain, le phosphore est un oligoélément indispensable pour le bon fonctionnement de l’organisme. Présent dans de nombreux aliments, le phosphore est absorbé sous forme de phosphate.
Le phosphore dans le corps humain
Dans l’organisme humain, le phosphore représente 1% du poids total du corps. Il est présent dans chaque cellule sous forme de phospholipides, qui constituent un composant majeur de la plupart des membranes biologiques, ainsi que de nucléotides et d’acides nucléiques. 85% de phosphore présent dans le corps d’une personne adulte se trouve dans ses os et ses dents. Les 15% restants se trouvent dans les tissus mous.
Le phosphore intervient dans :
- le maintien d’un pH normal,
- le stockage temporaire et le transfert de l’énergie,
- l’activation de nombreuses protéines catalytiques,
- la croissance des tissus.
Les reins régulent le niveau de phosphore dans l’organisme, décidant de sa rétention ou de l’excrétion. Chez une personne en bonne santé, le phosphore dans les urines est essentiellement égal au phosphore absorbé dans l’alimentation, moins les petites quantités de phosphore perdues dans les cellules de la peau et de la muqueuse intestinale.
Les apports en phosphore journaliers recommandés
- 100 mg pour les nouveaux nés et nourrissons jusqu’à 6 mois,
- 275 mg pour les nourrissons de 7 à 12 mois,
- 460 mg pour les enfants de 1 à 3 ans,
- 500 mg pour les enfants de 4 à 8 ans,
- 1250 mg pour les enfants de 9 à 13 ans,
- 1250 mg pour les adolescents de plus de 14 ans,
- 1000 mg pour les adultes.
La carence en phosphore
Le phosphore est très présent dans divers aliments, il faudrait une famine presque totale pour produire une carence en phosphore alimentaire. Toutefois, des apports insuffisants en phosphore ont pour résultat la hypophosphatémie. Elle-même asymptomatique, la hypophosphatémie peut causer des troubles graves.
Les troubles possibles résultant de l’hypophosphatémie :
- l’anorexie,
- l’anémie,
- la faiblesse musculaire,
- les douleurs osseuses,
- le rachitisme,
- l’ostéomalacie,
- une débilité générale,
- une résistance diminuée aux infections,
- des paresthésies,
- une ataxie,
- une confusion
- la mort.
L’absorption de phosphore est réduite par l’ingestion d’antiacides contenant de l’aluminium. En liant le phosphore dans l’intestin, consommés à fortes doses, ils peuvent entraîner une hypophosphatémie et aggraver une carence en phosphate liée à d’autres problèmes.
L’administration de doses pharmacologiques de carbonate de calcium nuit également à l’absorption du phosphore.
Les facteurs contribuant à l’apparition de l’hypophosphatémie :
- l’alcoolisme,
- les grandes brûlures,
- la famine,
- l’hyperparathyroïdie,
- le syndrome de Cushing,
- l’hypothyroïdie,
- la prise chronique de diurétiques,
- la prise chronique d’antiacides contenant de l’aluminium.
L’excès de phosphore
L’excès de phosphore ingéré peut avoir pour résultat une hyperphosphatémie. Cependant, ce trouble reste rare, sauf chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale.
La plupart du temps, l’hyperphosphatémie est asymptomatique. En cas de dysfonction rénale sévère, elle peut conduire à :
- l’hypocalcémie,
- l’artériosclérose.
L’omniprésence des polyphosphates notamment dans certains additifs alimentaires peut nuire à l’absorption du fer, du cuivre et du zinc.