Le jeûne intermittent consiste en l’abstinence volontaire de nourriture et de boissons caloriques pendant des périodes variables. L’eau et les tisanes sont autorisées. Cette abstinence a pour but d’améliorer la santé métabolique. Il existe de nombreuses variantes du jeûne intermittent :
- Les jours de jeûne alternés :
une alternance de jours de privation totale d’apport calorique avec des jours de consommation à volonté. Ce type de jeûne prévoit le plus souvent deux jours de privation totale par semaine. Son plus gros inconvénient est la sensation de faim rendant difficile une activité normale les jours de jeûne. - Les jours d’apport calorique restreint alternés :
une alternance de jours de restriction énergétique importante couvrant 20-25% des besoins caloriques avec des jours de consommation à volonté. Ce type de jeûne prévoit le plus souvent un jour de restriction énergétique sur deux. Son inconvénient pourrait être la sensation de faim et l’irritabilité les jours de restriction. - L’alimentation limitée dans le temps :
une alternance durant la journée de plages diurnes ou nocturnes allant de 12 à 20 heures de privation d’apport calorique alternées avec des plages de consommation à volonté. Ce type de jeûne se pratique le plus souvent tous les jours. Son plus gros avantage est le respect du rythme circadien normal.
De nombreuses études sur les animaux et sur l’homme auraient confirmé les bénéfices du jeûne intermittent et sa valeur thérapeutique dans la lutte contre des maladies chroniques qui caractérisent le mode de vie occidental.
Les bénéfices du jeûne intermittent seraient les suivants :
- perte de poids,
- réduction des concentrations d’insuline et de glucose à jeun,
- diminution de la prolifération cellulaire, l’un des facteurs de risque de cancer,
- augmentation du taux du cholestérol HDL, dit le bon cholestérol,
- baisse de l’état inflammatoire,
- réduction du risque d’obésité et de pathologies liées à l’obésité telles que la stéatose hépatique non alcoolique,
- réduction du risque de maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer.
Les jeûne intermittent est peu coûteux et assez facile à mettre en place, presque sans risque d’effets secondaires. En effet, un petit nombre de personnes parmi celles qui le pratiquent se plaignent des effets secondaires négatifs, tels qu’une sensation de froid, l’irritabilité, le manque d’énergie ou la faim. En revanche, de nombreuses personnes constatent une amélioration de l’humeur, notamment une réduction de la tension, de la colère et de la fatigue, ainsi qu’une augmentation de la confiance en soi et de l’humeur positive.
Les risques du jeûne intermittent
Le jeûne intermittent comporte néanmoins des risques surtout s’il est suivi pour servir de faux objectifs contraires au maintien ou à l’amélioration de la santé métabolique. En effet, ceux qui poursuivent un idéal esthétique contestable l’utilisent comme un moyen rapide d’obtenir des résultats. N’espérez pas rester en forme ni améliorer votre état de santé si vous détournez le jeûne de son but principal. En effet, jeûner deux fois par semaine ou plus, ingurgitant des déchets comestibles à volonté le reste du temps n’est pas chose à faire. Le jeûne intermittent doit s’inscrire dans une démarche de vie saine et équilibrée. Si vous avez l’espoir de pouvoir vous gaver de pizzas, chips, cheeseburgers, glaces à la crème tout en gardant votre ligne, au prix de deux jours par semaine de jeûne, passez votre chemin. Autrement, vous risquez de développer des comportements alimentaires extrêmes, comme la boulimie par exemple.
Les aliments à privilégier lors du jeûne intermittent
Un régime alimentaire équilibré est la clé du succès pour perdre du poids, tout en conservant son niveau d’énergie, lorsque vous désirez pratiquer le jeûne intermittent. Privilégiez ainsi des aliments sains, complets, non transformés, riches en fibres et nutriments :
- les fruits crus,
- les légumes crus ou cuits,
- les grains entiers, comme le riz, le quinoa, le sarrasin,
- les fruits à coque frais ou secs, mais pas grillés ni salés,
- les légumineuses,
- les graines oléagineuses,
- les produits laitiers,
- le poisson,
- les viandes maigres.
N’ayez pas peur de consommer les aliments réputés riches en graisses ou cholestérol comme l’avocat, les œufs ou les fruits à coque, car ils ont une qualité remarquable d’offrir la satiété de longue durée. Ils seront donc vos alliés pour combattre la sensation de faim. Mangez en quantité raisonnable, sans faire de « provisions » pour les heures de jeûne, si vous ne voulez pas ressembler à un boa, endormi pour digérer. L’organisme s’adaptera de lui-même à votre changement d’habitudes.
Les boissons à privilégier lors du jeûne intermittent
Même si vous ne mangez pas, il est important de rester hydraté. Cela permet de garder en forme pratiquement tous les principaux organes de votre corps. La quantité d’eau recommandée est d’environ 1,5 L par jour, mais varie d’une personne à l’autre. Néanmoins, assurez-vous que votre urine soit toujours jaune pâle. En effet, la déshydratation se manifestant entre autres par l’urine jaune foncé pourrait entraîner divers symptômes désagréables comme des maux de tête, de la fatigue et des vertiges.
Les boissons à consommer :
- l’eau non gazeuse,
- l’eau avec un filet de jus de citron,
- le thé vert,
- la tisane de menthe.
Si vous tenez toujours à vous plier à un jeûne intermittent, il reste à espérer que, comme de nombreuses personnes, vous constaterez bientôt un regain d’énergie et d’excellente humeur.